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La boîte est jolie, drôlement bien organisée. Elle a coûté la peau des fesses, c'est le premier pas de cette thérapie:comme en psychiatrie, la démarche volontaire se voit renforcée du sacrifice personnel que l'on consent pour la mettre en route.

J'ai peur.

Une amie me raconte les déboires d'une de ses autres amies, sous traitement identique:elle s'est trompée de métro alors que cela faisait sept ans qu'elle habitait le même quartier. Il paraît que les sautes d'humeurs sont plus fréquentes, qu'une dépression est possible, sans conter les troubles du système digestif –mais ça, c'est commun à tous les traitements, regardez les notices dans vos vieilles boîtes, si si, c'est vrai pour tous les médocs…

J'ai déjà tout essayé. Acuponcture, patch, gommes, sucettes, yoga, thérapie de groupe, molécules diverses vendues comme le dernier espoir des incorruptibles.

Mais cette fois, ça me semble bien parti:d'une part, parce que je n'arrive pas à dormir la nuit vu que je me réveille en étouffant; et d'autre part, parce que ce n'est pas moi qui décide d'arrêter. J'aurais donc quelqu'un à maudire dans les moments de crise.

Marchera, marchera pas?

Les paris sont ouverts.

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