J - 2

Deuxième comprimé.

Je ne ressens pas le besoin de fumer, mais l'envie. Que je retarde du mieux possible. Et, une fois ma clope au bec, c'est l'horreur: j'ai l'impression franche de mâcher des cendres à chaque bouffée. Je jette ma cigarette, déçue. Et décide de faire tout le ménage accumulé en une semaine de fainéantise, ce qui est bouclé en deux heures.

Au fil de la journée, c'est de pire en pire, au lieu de mes deux paquets habituels j'en suis à une dizaine de cigarettes, sans manque physique. Je maudis déjà mon toubib. Et toutes les choses qui ne m'obéissent pas immédiatement (c'est bizarre comme le monde devient taquin : la fenêtre se referme sur mes doigts que je n'ai pas penser à ôter du chambranle, l'eau bouillante effleure mon bras sans que je réagisse, et il m'a fallu une heure pour laver le sol de ma cuisine parce qu'à chaque passage je remarquais des traces de pas dans le mouillé, les miens, naturellement).

Je m'endors comme une souche à 21h et des patates, ou plus tôt? Comme un bébé. Ca faisait longtemps…

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